La prostate et les problèmes qui y sont liés

C’est une glande dont la fonction principale est de sécréter le liquide séminal, l’un des constituants du sperme. Toutefois, au plus les hommes sont âgés, au plus le risque de grandissement de la prostate devient important.

La prostate

C’est une glande dont la fonction principale est de sécréter le liquide séminal, l’un des constituants du sperme. Il se trouve devant l’anus, entre la vessie et le pénis. L’urètre qui évacue l’urine de la vessie passe par le milieu de la prostate. La prostate produit une partie du sperme qui nourrit les spermatozoïdes et leur assure une durée de vie plus longue. Lors de l’éjaculation, les spermatozoïdes produits dans les testicules se déplacent par le canal déférent dans la prostate. Alors, la prostate se renferme et expulse le liquide dans l’urètre.

La taille de la prostate est comparée à celle d’une noix et pèse plus ou moins 20 grammes. Elle peut grandir avec l’âge, ce qui est un phénomène normal de vieillissement chez la plupart des hommes.

Les problèmes liés à la prostate

La prostate assure donc le transfer d’un liquide vital quand c’est nécessaire. Toutefois, au plus les hommes sont âgés, au plus le risque de grandissement de la prostate devient important (hypertrophie bénigne de la prostate ou le cancer de la prostate). Les désagréments peuvent également survenir au niveau de la vie sexuelle, où les difficultés avec la prostate peuvent se transformer en problèmes de l’érection.

Prostate agrandie

L’hypertrophie bénigne de la prostate aussi appelée adénome prostatique est un phénomène courant accompagnant le vieillissement des hommes. Nous savons déjà que la prostate encercle l’urètre. Une prostate agrandie la presse et irrite les parois de la vessie ce qui affecte la miction : elle freine ou arrête le flux d’urine.

Les symptômes d’une prostate agrandie sont :

  • Envie pressante d’uriner
  • Impression d’avoir une vessie pleine, même après avoir uriné
  • Faible jet d’urine, intermittences, besoin d’arrêter et de recommencer à uriner plusieurs fois
  • Difficulté à commencer et arrêter la miction
  • Augmentation de la fréquence de miction
  • Apparition de sang dans l’urine durant la nuit

Optez pour la prévention et des composants naturels

Parmi les composants naturels qui agissent positivement sur la prostate nous avons :

Serenoa repens ou Palmier de Floride – ce remède à base d’herbes provient des fruits du palmier. Il a été utilisé pendant des siècles pour atténuer les problèmes liés à la miction y compris ceux provoqués par l’agrandissement de la prostate. Selon l’Institut National Américain de santé et ses quelques études menées sur ce sujet, le serenoa pourrait atténuer les symptômes de la prostate agrandie.

La grande ortie – la racine de l’ortie atténue certains symptômes de l’hypertrophie bénigne de la prostate et est couramment utilisé en Europe. Il agit comme un anti-inflammatoire et a un effet positif sur la fonction sécrétoire des reins ainsi que la fonction de l’appareil urinaire.

Le cancer de la prostate

C’est l’un des types de cancer les plus courants chez les hommes. Habituellement, le cancer de la prostate croît lentement dans les cellules de la prostate et ne se limite qu’à celle-ci au départ. La tumeur cancéreuse est un groupe de cellules cancéreuses qui peuvent se répendre et abîmer les tissus dans les environs. Il peut également se répendre dans d’autres parties du corps (métastases).

Les symptômes n’apparaîssent que si la prostate est suffisamment grande pour avoir un impact sur l’urètre. Dans les stades précoces du cancer, il peut arriver qu’il n’y ait aucun symptôme. S’il en apparaît, habituellement il s’agit de ceux-ci :

  • Haute fréquence de miction
  • Problèmes à retenir l’urine
  • Difficultés à commencer à uriner
  • Apparition de sang dans l’urine et miction douloureuse
  • La dysfonction érectile (problème à avoir ou maintenir l’érection)

Malgré le fait que certains types de cancer de la prostate grandissent lentement et nécessitent peu voire aucun traitement, d’autres types sont agressifs et peuvent se répendre rapidement. Découvert à temps, le cancer de la prostate a une meilleure chance de traitement efficace.

Les facteurs à risque qui augmentent la probabilité de tomber malade

Un facteur à risque est toute action qui augmente les chances de développer un cancer. Dans le cas du cancer de la prostate, il s’agit de :

  • L’âge – le risque de développer la maladie augmente avec l’âge. Le cancer de la prostate est rare chez les hommes âgés de moins de 40 ans et la probabilité de le développer augmente après avoir atteint 50 ans. Un homme su sept âgé de 75 ans est atteint. Chez les hommes de 85, il est question d’un homme sur cinq.
  • L’origine ethnique – le cancer de la prostate est le plus courant chez les homme afro-américains et chez les hommes d’origine africaine dans les Caraïbes. Les hommes vivant en Asie sont les moins touchés au contraire des habitants de l’Amérique du Nord, du nord-ouest de l’Europe, Australie et des îles caraïbes. En Asie, Afrique, Amérique Centrale et du Sud, il est moins répendu. Les raisons derrère ces différences ethniques et raciales ne sont pas claires.
  • L’anamnèse familiale – si vous avez des hommes atteints de cette maladie dans votre famille proche, vous avez une chance plus grande de la développer. Le risque est également accru si plusieurs hommes ont ce cancer ou si la maladie a été détectée quand ils étaient jeunes.
  • La génétique- le changement de gènes peut faire augmenter le risque de transfert de la maladie des parents sur l’enfant. Une personne peut hériter des gènes augmentant le risque.
  • L’alimentation et le style de vie – il existe des preuves que l’environnement et le style de vie peut influencer le développement du cancer de la prostate. Les hommes qui consomment beaucoup de viande rouge ou de produits laitiers contenant beaucoup de matières grasses ont une plus grande chance de développer le cancer de la prostate. Ces hommes ont égalament tendance à consommer moins de fruits et légumes.

Traitement du cancer de la prostate

Chaque cas est jugé individuellement et peut avoir différentes possibilités de traitement. Parmi ceux-ci nous pouvons trouver :

  • La surveillance active qui a pour but d’éviter le traitement de cancer bénins et simultanément de traiter les hommes qui en ont besoin à temps. C’est une stratégie sûre qui surveille les taux d’antigènes spécifiques pour le cancer de la prostate ou du PSA (protéine produite par les cellules normales mais aussi les cellules nocives de la prostate) dans le sang sans avoir recours à d’autres démarches immédiates. Deux tiers des hommes diagnostiqués avec un risque bas de cancer n’ont pas besoin de traitement.
  • Traitement par radiation ou curiethérapie – des tissus radioactifs sont implantés dans la prostate et permettent une radiation localisée.
  • Traitement conforme par radiation – les rayons radiants sont orientés de manière à ce que le point de rencontre des rayons soit égal à la taille de l’organe ou de la zone qui nécessite le traitement. De cette manière, les tissus sains ne sont pas touchés par les rayons.
  • La radiothérapie modulée par l’intensité. Il s’agit d’une forme avancée du traitement conforme par radiation.
  • La cryothérapie (cryochirurgue) est une méthode d’élimination des cellules cancéreuses en les congelant. De petites sondes appelées cryonèles sont introduites dans la prostate à travers la paroi de l’anus. Elles congèlent la glande prostatique et éliminent les cellules cancéreuses en tuant également les cellules saines.
  • La thérapie de répression de l’androgène est un traitement hormonal qui limite l’effet de l’androgène. Les androgènes sont des hormones mâles qui peuvent stimuler le développement du cancer. Cette thérapie sert à ralentir voire arrêter le développement cancéreux en abaissant le taux d’androgène.
  • La chimiothérapie peut être conseillée comme moyen d’éliminer les cellules cancéreuses.
  • La prostatectomie radicale – la prostate est chirurgicalement retirée. Ce traitement est une possibilité de traitement d’un carcinome localisé sur la prostate. Ces traitements sont généralement utilisés les uns après les autres mais peuvent être combinés dans certains cas.

Une curiosité pour conclure

Certains médecins pensent que le cancer de la prostate ne devrait pas porter le nom de « cancer ». Le mot cancer peut angoisser les patients. Des études menées en Suède ont prouvé que le taux de suicides des patients diagnostiqués de cancer était six fois plus grande que chez le reste de la population. L’étude portait le nom Le risque immédiat des accidents cardiovasculaires et des suicides après le diagnostic du cancer de la prostate. Les scientifiques ont analysé les données concernant 168 584 hommes suédois qui ont été diagnostiqué avec le cancer de la prostate entre 1961 et 2004. Parmi ces homme 10 126 (6 pourcent) d’entre eux ont eu un accident cardiovasculaire durant l’année pendant laquelle ils ont été diagnostiqué et 136 (0,08 pourcent) ont commis un suicide.